Ce projet ne prétend pas être une critique féroce ou un manifeste, ou peut-être il cherche à être les deux à la fois. Tout d’abord, il s’agit d’une constatation, d’une mise en évidence d’un décalage entre le désir d’être et l’incapacité de le réaliser.

Les villes globales, dans leur processus de maturation, ont développé des typologies d’intervention et constructives d’une banalité kitsch au sens « Kunderien » du terme. Dans ce projet, nous voulions utiliser ces typologies comme manifeste, en les adaptant à la géographie de Genève. Au même temps, nous voulions créer un parallèle avec le vocabulaire de base utilisé par l’empire romain pour l’organisation de son territoire.

En implantant à Genève les clichés de l’urbanisme et de l’architecture globale, nous nous demandons quel est le péché le plus grave : ne pas assumer complètement le désir en le dénaturant, ou vouloir imposer une réalité inadéquate en la vidant ainsi de son sens.