SITUATION

En arrivant depuis le sud de Goumoens-la-ville, vous traversez un paysage agricole dont vous pouvez voir les formes urbaines traditionnelles. La forme des pentes, les toits de tuiles, les textures des façades définissent un tissu urbain lié à la parcelle agricole et au paysage naturel qui l’entoure. A l’entrée de la ville, une pièce remarquable apparaît, le château de Goumoens-la-Ville, où le concours propose une étape de transformation complémentaire au récit historique que cette édifice a connu depuis sa construction.

PAYSAGE

Les espaces verts existants comprennent une grande zone agricole à l’est, un parc au nord-ouest et un verger au sud-ouest. Au nord, un mur d’enceinte sépare la propriété de la parcelle voisine, alors que le site est ouvert sur le grand paysage à l’est.
Le projet propose de réorganiser les aménagements extérieurs dans le respect des contraintes patrimoniales et paysagères existantes : les grands arbres existants, la fontaine et les murs d’enceinte sont préservés et mis en valeur par les nouveaux aménagements de surface. Le nouveau parc est composé de deux parties fondamentales : une au nord plus géométrique qui se structure dans l’axe de l’entrée nord et une plus organique au sud.

« Un jardin est un lieu où l’on se sent heureux ». 

Le projet se propose donc de mettre à la disposition des personnes âgées, des parents, amis, visiteurs, personnel, mais aussi des habitants de la ville des espaces à la fois thérapeutiques et sensoriels, des parcours ponctués d’évènements qui contribuent à établir une relation sensible dans le temps et dans l’espace entre le sujet et le paysage familier qu’il regarde où qu’il parcourt. Les parcours en boucle favorisent la marche et un bon équilibre psychophysiologique. Constitués par des chemins ensoleillés mais qui évitent tout risque d’éblouissement, les parcours sont équipés de bancs ou des sièges permettant de s’exposer aux rayons du soleil. Des recoins isolés favorisent une contemplation sereine des plates-bandes, aisément accessibles constituées de plantes aromatiques, fleurs, arbustes fruitiers, et même légumes. Ces massifs constituent des centres d’intérêt, des lieux d’occupation, d’exercices physiques naturels très appréciés. Par ailleurs ces éléments sont disposés, dans l’espace du jardin, de manière à reconstituer un paysage familier. Le jardin est alors perçu « comme faisant partie du paysage extérieur » dans lequel on a vécu, « avant ».
Le vent qui bruisse dans les arbres, l’eau de la fontaine, le gravier, l’odeur de la terre mouillée et des fleurs oubliés, la chaleur du soleil sur la peau du visage, aiguisent les perceptions, incitent à un bien-être physique et mental.

Le jardin a également un caractère convivial, avec sa place ronde, dans l’axe de l’entrée Nord, à l’abri du vent, dans laquelle il est agréable de se réunir. Les amples prairies favorisent le jeu des enfants et le parc animalier, entièrement redessiné, devient un lieu d’animation naturelle.

Ce dehors est thérapeutique : il apporte des sensations, oblige à percevoir les variations climatiques pour adapter son choix vestimentaire, il apporte calme, quiétude et apaisement.

Les différents jardins s’activent au fil des saisons  : un jardin appelé «  d’hiver  » est constitué de plantes à l’écorce décorative et qui gardent leurs tiges sèches dressées pendant l’hiver, un autre s’épanouit pendant l’été, un troisième offre une double floraison pendant les mois de printemps et d’automne.

L’élément central de cette composition est le jardin des plantes oubliées qui rassemble des végétaux délicats et subtils, peu présents dans les jardins d’aujourd’hui. Leurs couleurs et parfois leurs parfums sauront faire retrouver aux résidents des émotions d’enfance.