“La nature aime à se cacher.” Héraclite d’Ephèse.
Dans la langue originale du fragment d’Héraclite, le mot «nature» est désigné par le terme phusis : c’est la nature dans ce qu’elle a de jaillissant, de contradictoire, de mystérieux, apparaissant et s’enfouissant tour à tour. Le projet choisit de  s’enfoncer dans la terre, d’occulter le musée pour laisser la place à l’espace public, à la vie communautaire. Il y a la volonté de mettre en valeur la topographie du lieu tout en respectant sa condition originelle et les rapports entre le site et son contexte.

Deux esplanades, métaphore de l’espace démocratique, inspirent la proposition : le choix est fait d’ offrir un maximum de surface à l’utilisation  communautaire.
Dans ces deux places de nombreuses activités sont promues, qui créent des synergies entre le musée et la communauté, par des éléments qui évoquent une fonction et facilitent la lecture d’un espace fluide et transparent. Seuls des éléments d’une clarté typologique presque primitive pouvaient accomplir cette
mission, ainsi trois objets du vocabulaire architectural de base
prennent place dans l’espace : une rampe, un toit, un amphithéâtre.